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Format : 14 x 20 cm Nombre de pages : 200
Prix : 24 € Date de parution : 2001
ISBN : 9782718605609
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Benjamin à Montaigne
Il ne faut pas le dire
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PRÉSENTATION
« Ce qui est arrivé aux deux vieilles sœurs Selma et Jennie Jonas : à 90 ans aller à Osnabrück où elles n’étaient pas retournées depuis cinquante-cinq ans pour s’y casser le nez à l’invitation de la mairie de la petite ville allemande, un Voyage totalement de travers. “Nous nous sommes retrouvées perdues et remplacées et changées en fantômes d’anciennes habitantes de notre ancienne petite ville totalement reconstruite. On nous a invitées à notre désintégration, il ne faut pas le dire. Partout nous avons été comme images ou doublures d’antan.” Sous le coup du Voyage elles ne peuvent plus s’arrêter, et de quoi parlent-elles ? De tout ce qu’il ne faut pas dire. Tout ce qui n’a jamais été dit dans la famille et donc entre elles depuis un siècle, les secrets, les folies, les misères et leurs contraires, les complexités philosophiques et, au milieu de cette mer, la photo de Benjamin en costume de marin, le plus jeune frère, le banni, celui que la famille a envoyé se perdre aux États-Unis afin de dé-tacher au plus vite l’impeccable âme allemande de la famille sur laquelle le jeune homme avait fait tache. Il s’agit d’une réflexion à deux vieilles voix sur l’idée d’être-juif-ou-juive plus ou moins en quelque sorte quoique allemande, et d’autant plus allemande que juive et vice-versa, idée à laquelle le séjour à Osnabrück les avait obligées à se mesurer. À Paris le thème “juif” on parle seulement dix pour cent dit ma mère. À Birmingham thirty percent dit ma tante. Mais en Allemagne elles avaient brusquement été obligées de jouer le rôle juif cent pour cent, elles n’avaient plus été, sauf actrices dans le rôle de juives ce qu’elles ne furent jamais. Mais ça il ne faut pas le dire. » H. C.
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