PRÉSENTATION
Ce titre rassemble les actes du colloque qui s’est tenu du 22 au 30 juin 1998, au Centre culturel de Cerisy-la-Salle où écrivains, universitaires, philosophes, traducteurs, metteurs en scène, cinéastes et acteurs ont interprété, tour à tour, les multiples facettes de l’œuvre d’Hélène Cixous.
« Croisées d’une œuvre » nomme l’enjeu de ces rencontres : elles visent à explorer la polyvocité d’une écriture singulière, constituée de la tension qui la porte aux questions conjointes de poétique, de politique et d’éthique.
Par suite, ce recueil présente un découpage en « Journées » agencées à l’enseigne d’intersections désignées : Littérature-Philosophie, Esthétique-Poétique, Écriture-Théâtre, Phénoménologie-Langage, Littérature-Études Féminines, Littérature-Psychanalyse, Philosophie-Théâtre, tels sont les noms des passages en bordures. Quant à la « Première Journée » que Jacques Derrida consacre à la traversée philosophique de l’écriture et à la signature cixousiennes, elle est une somptueuse méditation qui balise pour longtemps les voies des lectures à venir.
Les textes des conférenciers venus de langues, de cultures, d’horizons différents, ainsi que la restitution d’une dialogue entre Hélène Cixous et Ariane Mnouchkine et celle d’une discussion avec Daniel Mesguich, font entendre l’élaboration toujours en travail d’une œuvre attentive à parler, selon le mot d’Hélène Cixous, « Toutelangue ».
SOMMAIRE
Jacques Derrida, « H. C. pour la vie, c’est dire » – Michèle Gendreau-Massaloux, « Le Treizième revient » – Milena Santoro, « Eblouissements : la portée des rencontres artistiques dans
La » – Eberhard Gruber, « Réécriture du tragique » – Esther von der Osten-Sacken, « Comment donner sa langue au chat » – Jean-Claude Coquet, « Le discours de la passion » – Sissel Lie, « L’image de l’artiste – Hélène Cixous » – Eric Prenowitz, « Approches d’un départ (reste) » – Hélène Cixous et Ariane Mnouchkine, « Faire arriver une Hécube de maintenant » – Hélène Cixous, « Vues sur ma terre » – Isako Matsumoto, « Le moi et les autres. Sur le maternel » – Mireille Calle-Gruber, « ou Ce qui ne renonce jamais » – Anne-Marie Picard, « Cette tombe est une source, le père de l’écriture » – Béatrice Didier, « Les voix d’
Illa » – Marie-Louise Mallet, « … que le souffle avant l’hymne qui vient » : quelques notes en marge de
Beethoven à jamais ou l’existence de Dieu » – Mairéad Hanrahan, « Le texte de l’autre texte, ou le livre délivre » – Nicole Ward-Jouve, « Le plus vieil enfant : figures du destin dans le théâtre d’Hélène Cixous » – Verena Andermatt Conley, « Souffle de vie : hommage à Hélène Cixous » – Peggy Kamuf, « Souris » – Claude Cohen-Safir, « La serpente et l’or : Bible et contre-Bible dans l’œuvre d’Hélène Cixous » – Roger-Daniel Bensky, « Scènes pour oublier : la (dé)possession dans le théâtre d’Hélène Cixous » – Morag Shiach, « La peur et l’espoir dans l’écriture féministe contemporaine » – Annie Leclerc, « Liécrimoi » – Mary Lydon, « Affinités électives : l’art poétique d’Hélène Cixous » – Antoinette Fouque et Hélène Cixous, « Genèses » – Liliana Alexandrescu, « Vidéo d’un « portrait » hollandais » – Jeannelle Laillou Savona, « La multisexualité de l’amour : de
Tancrède continue au
Livre de Promethea » – Nadia Setti, « Écriture de fiction, écriture théâtrale : transition, transformation ou rupture ? » – Bernadette Fort, « Spectres d’Eschyle :
La Ville parjure d’Hélène Cixous » – Marie-Claire Ropars Wuillemier, « Une
Verfremdung non brechtienne ».
