PRÉSENTATION
Par-delà une crise de l’État se dessine, plus profondément, une crise des pratiques politiques. Le temps des évidences, des certitudes définitives et simples se trouve révolu. La démocratie directe, l’expérimentation sociale, par exemple, ne font pas en elles-mêmes disparaître les fonctions indispensables que remplissent les partis et les syndicats. Spontanéité et organisation, cohérence et respect des courants, rôle des conseils et fonction du Parlement… Des pratiques originales devront apparaître qui résulteront de nouvelles conceptions de la société, d’une appréhension différente du politique et d’un abandon des mythologies rassurantes. La redécouverte du passé, des pratiques repoussées dans l’ombre et dont il faut se souvenir semble aussi une voie indispensable à tous ceux qui, aujourd’hui, souhaitent réinventer d’autres pratiques politiques.
SOMMAIRE
Michel de Certeau, « Croire et faire croire » - Olivier Burgelin, « Les effets politiques des mass media » - Pierre Birnbaum, « La question des élections dans la pensée socialiste » - Jean-Marie Vincent, « Le stalinisme ou la pétrification de la politique » - Christine Buci–Glucksmann, « Eurocommunisme, transition et pratiques politiques » - Georges Lavau, « L'historiographie communiste : une pratique politique » - Roland Cayrol, « Courants, fractions, tendances » - Jacques Julliard, « Les syndicats et la politique » - Daniel Lindenberg, « Servitude volontaire ou trahison des clercs ».