PRÉSENTATION
« Passage de la mort : au-delà. La mort est si souvent représentée comme une fin, une limite, une frontière – un voyage, un départ ou le passage d’une frontière. La mort y arrive-t-elle ? Peut-on faire l’histoire de cette frontière et de cette arrivée ? Qu’est-ce qu’un arrivant ? Et que veut dire “s’attendre”, “s’attendre soi-même”, “s’attendre l’un(e) l’autre – à la mort ?”
Pour traiter ces questions, il m’aura fallu traiter du passage et du non-passage, de l’aporie en général – et par exemple des raisons pour lesquelles une “logique” de l’aporie s’est régulièrement imposée à moi, depuis si longtemps : non pour signifier la paralysie ou l’impasse mais cela même qu’il faut endurer pour qu’une décision, une responsabilité, un événement ou une hospitalité, un don soient possibles.
Après une petite histoire autobiographique de l’“aporie”, cet essai aborde les questions que soulèvent aussi bien le projet d’une histoire culturelle ou d’une anthropologie de la mort (Ariès, Vovelle, Thomas) que, de façon apparemment plus radicale, une analytique existentiale de l’être-pour-la-mort, cette “possibilité de la pure et simple impossibilité du Dasein” (Heidegger). Un trajet que je ne peux reconstituer ici tente de justifier quelques propositions finales. »
J. D.
SOMMAIRE
Préambule
Finis
S’attendre à l’arrivée